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Parcours de femmes engagées sur le territoire

Posté le 21 novembre 2017 dans la catégorie Actualités


Sophie, commerçante à Carpentras depuis de nombreuses années, propriétaires d’une boutique multimarques pour femmes en centre ville.

L’UP-MEDEF84 entend porter un projet innovant pour accompagner le commerce de proximité, qu’elle est votre principales préoccupation ?

La multiplication des boutiques à l’abandon. Les loyers y sont trop élevés. Il faut pouvoir les réajuster au plus juste de la valeur locative actuelle des centres villes anciens et pouvoir les renégocier à la valeur du prix au m2 d’aujourd’hui, c’est à dire au prix du marché.

Les propriétaires des friches commerciales sont les premiers acteurs d’une reprise d’activité en centre ville. Plus le nombre de commerces sera important, plus la ville sera active et plus on attirera les clients dans les commerces de proximité.

Comment cela se passe-t-il, en ces périodes de fortes mutations et de nouveaux comportements des clients ?

Rien ne remplacera l’accueil dans les commerces, nous devrions établir une charte des commerçants et pouvoir bénéficier d’un coaching pour nous remettre en question. Changer nos comportements d’accueil de vente et trouver de nouvelles stratégies pour faire face au rouleau compresseur des géants de la vente en ligne.

Vous dites être peu écoutés en évoquant les commerçants qui sont forces de propositions…

Nous sommes écoutés mais pas entendus. C’est pour cela que je suis devenue membre actif du bureau de l’association des commerçants de Carpentras « Carpentras Notre Ville ». Nous sommes très actifs depuis 18 mois en étant au plus proche des commerçants. Notre priorité a été la propreté du centre ville et la sécurité.

Nous devons maintenant nous atteler à promouvoir nos commerces par des manifestations commerciales, c’est un très gros travail pour une équipe de 6, nos adhérents doivent plus s’impliquer, c’est très difficile de créer une synergie. Le regard que vous portez sur nos préoccupations démontre que nous devons persévérer.

Avec du dynamisme, de la cohésion, nous résisterons et nous devons nous unir si nous voulons promouvoir une belle image de nos commerces de détails, multimarques et de proximité et donner à nos clients le plaisir de venir y consommer.

Carpentras est l’exemple d’une ville en pleine expansion avec des zones piétonnes, des places rénovées, la possibilité de venir en ville en voiture et des parkings gratuits à proximité trop souvent saturés, à quand un nouveau parking ?

Astrid, après des études d’Arts Graphiques et 15 ans en agences de publicité à Paris, vous êtes revenue à Carpentras pour créer votre agence de communication Jourdan Création (Créations graphiques et web).

Chef d’entreprise mais aussi militante dans une association dont vous avez été présidente pendant 4 ans, pourquoi cet engagement en plus de vos journées et semaines bien remplies ?

En tant que chef d’entreprise, il me parait important de s’engager dans le tissu économique local.

Les associations d’entrepreneurs sont un excellent moyen d’établir des connexions entre dirigeants pour trouver des solutions à certains problèmes communs, transmettre notre savoir aux jeunes, se retrouver dans des moments conviviaux pour sortir un peu de notre quotidien, répondre ensemble aux appels d’offres afin que l’attribution de ces marchés (à compétences égales) à nos entreprises locales soient une priorité et redonne ainsi un dynamisme économique au Vaucluse et booster l’emploi.

J’ai été présidente de Carpensud, association regroupant plus de 120 entreprises. Ce fut une formidable expérience avec beaucoup d’échanges et d’interactions avec les pouvoirs publics, les collectivités, les autres associations…

J’ai en effet souhaité passer la main au bout de 4 ans, car cet engagement est très prenant et mes projets professionnels ne me permettaient plus de donner autant de temps dans le bénévolat. Je reste néanmoins vice-présidente de l’association et encore très engagée auprès du nouveau président.

Le manque de temps des entrepreneurs en activité est une problématique pour les postes de président(e)s de nos associations, être en activité est pourtant une nécessité si nous voulons partager nos expériences et parler d’une même voix.

Coralie, après une licence et un master en management international en hôtellerie et restauration de l’institut Paul Bocuse, vous avez travaillé à Miami en tant que commerciale, chez Accor Hôtels en tant que Chef de projets et dans d’autres établissements non moins prestigieux. Vous êtes aujourd’hui à votre compte au Safari Hôtel à Carpentras et vous êtes élue à la Chambre de Commerce.

Vous vous dires peu écoutée et consultée. Quant aux décisions d’implantation de concurrents à proximité, comment allez-vous vous adapter ?

La réponse à cette nouvelle concurrence et tout simplement se démarquer de quelque manière que ce soit et de continuer à travailler en étroite collaboration avec des entreprises locales et les associations. Bien sûr on attend des solutions des élus, moi-même élue consulaire, on ne me donne pas les moyens d’agir.

Et pourtant, depuis cinq ans, je mets toute mon énergie avec mon équipe, pour tenir à flot mon entreprise sans avoir d’écoute et de retour : QUE penser de nos élus ?! Alors OUI nous sommes très peu écoutés et consultés quant aux décisions d’implantations de concurrents à proximité. Pourquoi ne pas d’abord trouver des solutions pour les établissements hôteliers et restaurateurs actuellement en activité afin de les aider à mieux se développer ?

Tous les élus vous diront que cela va générer de l’emploi mais les indicateurs hôteliers publiés par un cabinet de renom montrent que la conjoncture dans la région depuis 2016 connait une baisse d’activité la plus basse depuis les dix dernières années.

Aujourd’hui, il faut être capable de développer des stratégies de différentiation et surtout être innovant, c’est là où votre concurrent n’est pas. L’innovation est toujours gagnante, en particulier dans un marché hyper concurrentiel.

L’UP-MEDEF 84 se félicite de ces témoignages de femmes engagées pour faire vivre leur commerce, fourmillante d’idées et enthousiastes, il ne nous reste qu’à les accompagner pour rencontrer les grands comptes et échanger avec eux.

        – Vive le commerce de proximité, forces vives de notre territoire ! –